La légende du Lièvre Blanc Céleste et la Poursuite du Vent Froid
Autrefois, le monde ne connaissait que la douceur constante de l'été. Les êtres humains devenaient paresseux et oubliaient de se préparer pour le lendemain. Le Créateur, voyant cela, décida qu'il fallait une leçon d'humilité et de prévoyance.
C'est ainsi que naquit le Lièvre Blanc Céleste, le plus rapide de tous les esprits animaux. Sa fourrure était plus blanche que la première neige, et sur son dos scintillaient les couleurs vives du ciel de l'aube – le vert, le pourpre, le jaune. Ce Lièvre n'avait qu'une mission : courir, car dans sa course, il éveillait la vigilance.
Derrière lui fut relâché l'Esprit du Vent Froid. Le Vent Froid n'était pas mauvais ; il était la nécessité, le rappel que tout est cyclique. Il ne cherchait pas à blesser le Lièvre, mais à le ralentir. Partout où le Vent Froid passait, les feuilles tombaient, les rivières gelaient, et la nature s'endormait.
La course commença. Le Lièvre Blanc bondissait à travers le cosmos. Chaque fois que le Vent Froid le rattrapait, le Lièvre laissait derrière lui une traînée de lumières magiques et vibrantes : c'était l'Aurore Boréale, un manteau de chaleur visible pour rappeler aux humains que même dans la période de froid, la beauté et l'espoir étaient là.
Quand le Lièvre Céleste s'arrête pour un très court instant, fatigué de sa course, le Vent Froid le rejoint, et c'est le cœur de l'hiver, le temps de la survie et de la communauté. Mais le Lièvre se relève toujours, et en s'éloignant, il tire la saison froide avec lui.
La légende dit que les Anciens savaient que si les hommes cessaient de se raconter cette histoire, le Lièvre Blanc, découragé, pourrait s'arrêter pour toujours, et l'hiver ne finirait jamais. C'est pourquoi, dès que les nuits se font plus longues, on parle du Lièvre Blanc Céleste, pour lui donner la force de courir encore, assurant le retour du cycle et de la vie.
Chaque bâton de parole reflète la sagesse de nos traditions orales.Créations inspirées de l’esprit des légendes
Chaque pièce est façonnée à la main sur le Nitassinan par l’artisan Ilnu Dave Verreault-Thisselmagan.